Des cinq sens, le toucher est celui qui s’éveille en premier chez le nourrisson. Indispensable à sa survie, il est un véritable langage et tout aussi important que la parole.
C’est par lui que la maman entre en contact avec son nouveau-né, et lui exprime ses sentiments. Toucher et être touché correspond à un besoin de communication élémentaire. Les massages permettent de retrouver cette communication première et sereine avec notre corps. Plus tard, le toucher permettra à l’enfant de développer la conscience de son corps et de nourrir le sentiment d’être accepté et reconnu. Toucher son enfant de façon saine et bienveillante consolide sa confiance en soi et son identité.
La mémoire du corps
L’histoire personnelle de chacun s’inscrit dans la mémoire du corps, notre vécu est stocké jusque dans nos cellules.
Les émotions, contrariétés et traumatismes non-digérés restent engrammés en nous. Ils peuvent être de différentes origines, selon les histoires personnelles et familiales, selon les cultures. Que ce soit par absence de contact corporel, du fait d’interdits et barrières, ou de « mauvais » toucher, le rapport au corps et au plaisir sera impacté.
Quand il y a abus, agressions, violences, viols, incestes, le corps a été touché, certes, mais « mal » touché. Il y a intrusion et non-respect. Les conséquences se font encore ressentir à long-terme. Mal toucher un corps, c’est atteindre l’intégrité de la personne tout entière.
Toutes ces mémoires se manifestent sous forme de tensions, appréhensions, répulsions, culpabilité, maladies. Certaines zones du corps peuvent même être totalement occultées.
Un toucher réparateur : se retrouver à travers le massage
Le massage est avant tout un moment de bien-être immédiat, réconfortant et apaisant. Par une pratique régulière, ses effets deviennent plus profonds et durables et touchent à toutes les dimensions de l’être : physique, émotionnelle, psychique, spirituelle.
Faire l’expérience de contacts apaisants répétés aide à retrouver des sensations corporelles agréables. L’auto-guérison est stimulée et les tensions et émotions anciennes peuvent se dissoudre. La communication avec soi devient plus authentique et profonde. La relation aux autres et à son environnement se fluidifie.
Le massage est susceptible d’apporter de réels changements dans l’esprit et le corps, en douceur : sentiment de plénitude, réceptivité, ouverture à soi, aux autres, au monde.
Bon pour tous, le massage peut être particulièrement bénéfique pour les personnes malades, ou porteuses de handicap et les personnes âgées (hors contre-indications).
Le massage pour une société meilleure ?
J’aime à penser que la diffusion d’un toucher sain, réparateur et bienveillant dès la petite-enfance pourrait contribuer à de meilleures relations entre les humains et donc à un monde meilleur !
– en créant et développant une meilleure compréhension de soi et des autres
– en nourrissant un rapport au corps serein, une meilleure façon de communiquer
– en favorisant de nouveaux rapports interpersonnels, plus solidaires, conviviaux, chaleureux
– en améliorant le bien-être et la qualité de vie de chacun de façon globale
– en générant des liens plus solides au monde…
En conclusion…
Par des gestes doux, empathiques, une attitude de disponibilité, de respect et de bienveillance, le thérapeute-masseur ouvre un espace d’écoute, de partage et de relaxation complète. Un lien de confiance se crée dans lequel le massé se sent reconnu, écouté et respecté.
Un bon toucher, un toucher respectueux, bienveillant, authentique, est aussi facteur de bien-être au quotidien, avec les amis, dans le couple, en famille, toutes les occasions sont bonnes pour recréer du toucher sain, s’éduquer ou se rééduquer au plaisir du toucher nourrissant, simplement par des gestes, des câlins… et pourquoi pas du massage !
C’est agréable, c’est bon pour le moral, pour la santé et en plus, ça renforce les liens et la confiance, alors pourquoi s’en priver ?